Description

Voilà un deuxième tableau de ma série « les œuvres d’art célèbres ». Après « le baiser » de Klimt, voici, « les demoiselles d’Avignon » (1). Ce tableau a révolutionné l’œuvre de Picasso et l’histoire de l’art toute entière. J’ai toujours eu envie de le reproduire.

Au cœur de mon atelier, les feutres virevoltent, les couleurs s’écoulent en une symphonie joyeuse, et voilà qu’apparaissent « les Cht’ites Demoiselles d’Avignon », version paréidolique et cht’i bélote. Les traits anguleux des Demoiselles se métamorphosent en figures familières, aux visages ronds et aux grands yeux des cht’is bélots. Les formes géométriques s’assouplissent pour accueillir ces personnages hauts en couleur. Chaque coup de crayon réinvente l’audace de Picasso, mais cette fois tout en courbes. Les Demoiselles prennent vie en volume, en couleurs et en brillance.

Cette représentation, fidèle dans son esprit et pourtant si éloignée dans son exécution, enchante les visiteurs. Ils reconnaissent instantanément « les Demoiselles », mais se laissent surprendre par cette touche cht’i qui apporte de la gaité, au point d’en oublier le thème de la peinture originale (2).

Peut-être que ce tableau, avec ses cht’is bélots, portera chance. Peut-être que ces personnages attachants deviendront des emblèmes d’une nouvelle forme d’art. En attendant, je continue de peindre, espérant que chaque trait de crayon, chaque flaque de peinture, apportent un peu plus de gaieté dans le monde.

(1). En 1907, Pablo Picasso dévoile les Demoiselles d’Avignon dont le sujet, inspiré d’une maison close, est aussi peu conventionnel que le style.
(2). Picasso tourne le dos à la société bourgeoise et aux valeurs traditionnelles de l’époque, optant pour la liberté sexuelle dépeinte dans un bordel.